Introduction

Magicfirm est une société chinoise créée en 2009. Magicfirm a commencé par développer et fabriquer des imprimantes 3D MBot en se basant sur des plans open-source. 

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Prix indicatifs basés sur les données publiques et/ou fournies par nos partenaires. Ces prix peuvent évoluer dans le temps et par région, et excluent les produits et services supplémentaires (installation, formation, accessoires, taxes, …).
1 011 €

MBot 3D MBot Grid II+ : présentation

La MBot Grid II+ est une imprimante 3D produite par MBot 3D.

Elle utilise la technologie de Dépôt de fil fondu pour produire des pièces en thermoplastiques à partir de matériaux sous forme de filament.


La MBot 3D MBot Grid II+ offre un volume d’impression de 235 × 210 × 180 mm.


Leur première imprimante 3D baptisée MBot Cube était un clone de MakerBot, conçue autour d’un châssis en bois et vendue seulement 559 $ dans sa version en kit. Cette imprimante 3D d’entrée de gamme abordable a ensuite été remplacée par la Grid, elle même successivement améliorée en Grid II puis finalement en Grid II+, la version que nous testons aujourd’hui.

Our Magicfirm MBot Grid II+ setup.
Notre imprimante 3D Magicfirm MBot Grid II+.

La MBot Grid II+ a été mise sur le marché en Janvier 2016. Celle-ci propose des caractéristiques intéressantes pour une imprimante 3D de bureau à ce tarif :

  • Une plateforme d’impression 3D en verre couverte d’un matériau adhésif semblable à du BuildTak. Cette plateforme n’est pas chauffée, ce qui oblige à se cantonner à du PLA et des filaments qui adhèrent à température ambiante. La surface d’impression permet une excellente adhérence pendant les impressions 3D mais a tendance à rendre le retrait des objets 3D finalisés particulièrement difficile.
  • Un système de mise à niveau automatique et dynamique de la plateforme d’impression 3D.

Pour $100 supplémentaires, la MBot Grid II+ peut être équipée avec un second extrudeur pour réaliser des impressions 3D multi matériaux.

  • Fichiers 3D utilisés pour ce test : MBot test file, Benchy, Make Magazine Torture Test, Twisted Hex vase et 3D KitBash Test Kit.
  • Filaments 3D utilisés pour ce test : MBot Magicfirm Premium White PLA et Machines-3D Electric Blue PLA.
  • Durée totale d’impression 3D pour ce test : 50 heures d’impression 3D.

Avantages

  • Robustesse du chassis et simplicité du design
  • Surface d’impression 3D très adhésive
  • Support client réactif (en Anglais)
  • Silencieuse

Inconvénients

  • Nombreux soucis rencontrés pendant le test
  • Fonctionnalités logicielles limitées
  • Qualité du filament 3D fourni

Packaging

Unboxing : un emballage en polystyrène épais

Inside the MBot Grid II Plus cardboard packaging. On the left the accessories box, on the right the 3D printer bellow the first layer.
A l’intérieur du carton de la MBot Grid II Plus. Sur la gauche on peut voir le plateau qui contient les accessoires. Sur la droite l’imprimante 3D elle-même.

La Magicfirm MBot Grid II+ nous a été livrée directement à Tokyo, en provenance de Chine. Le carton contenant l’imprimante 3D et tous ses accessoires est assez lourd et encombrant, affichant 31 kg sur la balance.

Une fois le carton ouvert, on tombe directement sur une première couche de polystyrène qui reçoit tous les accessoires. Sous celle-ci se trouve l’imprimante 3D elle même, protégée par deux coques de polystyrène, une à gauche et une à droite.

Le plus simple pour retirer l’imprimante 3D de l’emballage est alors de la soulever délicatement en la saisissant par le côté de son châssis, via les ouvertures prévues à cet effet dans le polystyrène. L’extrudeur est solidement maintenu en place avec du scotch. Sous le support de la plateforme d’impression 3D se trouve une bobine de filament 3D PLA Magicfirm.

Manuel d’utilisation : peu d’informations mais le strict minimum est là

La Magicfirm Mbot Grid II+ est livrée avec deux manuels d’instructions très courts, bien illustrés sur papier glacé mais rédigés en Chinois…

Heureusement, l’imprimante 3D est livrée avec plusieurs QR codes qui permettent d’accéder rapidement au site internet de MBot qui contient toutes les informations nécessaires, rédigées en Anglais et présentées de façon condensée.

Il est également possible de directement télécharger ces instructions via PDF. Un utilisateur débutant sera cependant probablement déstabilisé par le peu d’informations disponibles.

Accessoires : abondance de biens ne nuit pas

MBot Grid II Plus accessories.
Les accessoires de la Magicfirm MBot Grid II Plus.

Le pack d’accessoires de la Magicfirm MBot Grid II+ contient une pince coupante, une tige pour nettoyer la buse d’extrusion, 4 clés Allen et une spatule pour décoller les impressions 3D de la plateforme d’impression.

Côté connectivité, Mbot a inclu un câble USB, une clé USB avec lecteur de cartes SD et une carte SD SanDisk de 8Gb. Également inclus dans l’emballage : une bobine de filament 3D de 1 kg de MBot Magicfirm Premium White PLA, emballée dans un sac plastique sous vide doté d’un absorbeur d’humidité.

Cependant nous avons rapidement constaté que ce filament 3D est de bien piètre qualité. Nous recommandons fortement de vous passer d’utiliser ce filament 3D et de directement vous équiper d’un matériau de meilleure qualité.

Mise en route

Logiciel

The Magicfirm software: MPrint
The Magicfirm software: MPrint.

Installer le logiciel destiné à faire fonctionner l’imprimante 3D est simple et rapide. Il suffit de télécharger la bonne version, Mac ou Windows, depuis le site de MBot. Pour ce test nous avons utilisé la version MPrint 1.2.5.1 pour Mac. Le fichier se télécharge en quelques instants et s’installe en moins d’une minute.

MPrint offre une interface utilisateur simple et intuitive qui se prend en main facilement et satisfera davantage les utilisateurs débutants plutôt que les experts, car peu d’options avancées sont disponibles. Les boutons de gauche permettent d’accéder au fonctionnalités de base : Import, Export et Navigation, ainsi que la configuration des fichiers 3D.

Notez que certaines des fonctions disponibles sur Windows ne sont pas disponibles sur Mac. Il n’est notamment pas possible de changer de Slicer sur Mac, le seul disponible étant MBotSlicer (Windows propose également Slic3r).

MPrint n’est également pas capable de connecter la MBot Grid II+ à un Mac (encore une fois une option seulement disponible pour les utilisateurs Windows). Nous avons ainsi du utiliser MPrint pour créer des fichiers 3D .X3G à partir de nos STL, puis de les transférer via carte SD.

L’écran situé sur l’imprimante 3D MBot Grid II+ offre une interface très basique. Celle-ci s’affiche via un petit écran LCD et propose 4 menus : « Print » « Filament », « Settings » et « Version » qui servent à piloter la machine. Seul l’Anglais ou le Chinois sont disponibles pour le moment.

Matériel

The Magicfirm MBot Grid II Plus seen from above.
La Magicfirm MBot Grid II Plus vue du desssus.

La Magicfirm MBot Grid II+ dispose d’un châssis métal solide et robuste qui inspire confiance. Il rappelle les références des imprimantes 3D de bureau, telles la Zortrax M200.

Sur sa face avant elle propose un panneau en acrylique noir ce qui lui propose un look glossy plutot élégant. Le support de filament 3D est une pièce en plastique qui s’installe simplement derrière l’imprimante 3D.

Sur la MBot Grid II+, la maintenance est facilitée par son châssis ouvert et ses pièces facilement accessibles.

Un inspection en profondeur des différentes pièces et de la qualité de l’assemblage révèle cependant des vis de mauvaise qualité et des alignements parfois un peu approximatifs. Toutes les pièces de l’imprimante 3D peuvent être facilement démontées avec le set de 4 clés Allen fournies en accessoires, un excellent point.

La MBot Grid II+ est équipée d’un petit écran LCD, par défaut configuré en Chinois. Il propose un contraste et une résolution qui le rendent bien lisible en toute circonstances. Le bouton qui permet de piloter l’imprimante 3D est plat et rond, et se manipule très facilement.

The LCD screen interface of the MBot Grid 2 Plus.
L’écran LCD de la MBot Grid 2 Plus.

La plateforme d’impression 3D de la MBot Grid II+ et en verre, un matériau connu pour sa grande stabilité même soumis à des variations de température ou d’hygrométrie. Cette plaque de verre est livrée recouverte d’un matériau semblable à du BuildTak, qui offre une excellente adhésion des pièces pendant le processus d’impression 3D.

La MBot Grid II+ dispose d’un éclairage LED qui change de couleur en fonction de l’étape en cours : rouge lorsque l’imprimante 3D chauffe son extrudeur, bleue en cours d’impression 3D et blanc quand l’objet est terminé. La Grid II+ fait également des petits bruits lorsqu’elle s’allume, démarre une impression 3D et finit d’imprimer. Cela la fait ressembler à un petit robot, plutôt sympathique !

Mise en route

La toute première étape pour commencer à imprimer en 3D est de charger le filament dans l’extrudeur. Cela s’effectue très facilement en quelques instants par l’insertion du filament dans le guide en plastique prévu à cet effet. Il faut ensuite lancer la procédure « Load » depuis l’interface de la Mbot Grid II+, dans le menu « Filament ».

Après une chauffe rapide, le moteur d’extrusion (positionné sur la tête d’impression 3D) se déclenche et du filament fondu commence à couler par la buse d’extrusion. Après quelques secondes on peut arrêter l’opération, l’imprimante est prête !

Il est à présent temps de lancer l’impression 3D d’un objet. La plupart des imprimantes 3D étant calibrées en usine avant l’expédition, nous avons alors simplement sélectionné le fichier de test inclu sur la carte SD et lancé l’impression 3D en utilisant le bouton « Print » de l’interface.

Les première couches ont été très bien réalisées (il s’agit du « raft ») mais nous nous sommes rapidement rendus compte qu’il y avait un problème, comme on peut le voir dans la photo ci-dessous. Les couches imprimées se décalent successivement sur la gauche.

The
Le problème de décalage survenu durant notre première impression 3D.

Nous avons d’abord pensé que le problème était lié au fichier 3D lui-même, mais après avoir essayé d’imprimer en 3D un Benchy préalablement préparé dans le logiciel Magicfirm MPrint nous en avons conclu que l’imprimante 3D elle même avait un soucis matériel.

Nous avons alors directement contacté le support de Magicfirm pour trouver une explication à ce problème. En moins de 30 minutes nous avions une réponse qui nous recommandait de consulter une procédure de calibration via la FAQ de leur site internet. En même temps, nous avons commencé à rechercher les causes possible à ce soucis d’alignement.

Nous avons alors identifié le composant fautif : un capteur de fin de course (celui disposé sur l’axe Y). Lorsque celui-ci est activé, la LED témoin ne s’allume pas. Pour être sûrs de notre diagnostic, nous avons alors démonté la petite carte électronique qui sert de support au capteur, et fait la même chose pour la carte électronique du capteur X (qui elle fonctionnait normalement).

Nous avons à nouveau testé les capteurs en inversant leurs branchement et réalisé que le problème ne venait pas des cartes électroniques elles-mêmes, mais de l’alimentation du côté Y, puisque lorsque le capteur Y était branché sur l’alimentation X il fonctionnait normalement.

Pour remonter à la source du problème nous avons alors retourné l’imprimante et démonté son capot. Sous celui-ci se trouve la carte électronique et l’alimentation de l’imprimante 3D. Après une inspection rapide nous avons finalement identifié le fauteur de trouble; le fameux câble du capteur Y était en effet débranché. Cela a dû se produire durant le transport. Une fois le câble correctement connecté à la carte électronique et le capot remonté, tout est rentré dans l’ordre.

The Magicfirm MBot Grid 2 Plus motherboard.
La carte électronique et l’alimentation de la Magicfirm MBot Grid 2 Plus.

Nous avons alors recalibré l’imprimante 3D pour être certain que celle-ci fonctionnerait normalement, le fait de la retourner pouvant l’avoir déréglée. La calibration s’effectue en lançant la procédure depuis l’interface de l’imprimante 3D, avec un fichier spécifique fourni sur la carte SD. La recalibration a pris moins de 5 minutes et nous avons enfin pu lancer à nouveau le fichier de test MBot. Le résultat étant correct et le soucis d’alignement réglé, nous avons décidé de poursuivre nos tests.

Du côté du logiciel, la préparation s’effectue rapidement et sans encombres. Une fois MPrint lancé, il suffit d’importer un fichier STL via le bouton d’import, le plus simple étant d’effectuer un glisser-déposer directement sur la plateforme d’impression 3D virtuelle. Les options ensuite offertes sont limitées : il est possible de naviguer autour de l’objet, de zoomer et de repositionner le modèle 3D. Il est également possible de l’agrandir ou le rétrecir, dans la limite du volume d’impression 3D de la MBot Grid II+.

The first successful 3D print on the Magicfirm MBot Grid 2 Plus.
Notre première impression 3D réussie avec la Magicfirm MBot Grid 2 Plus.

Ce volume se détermine directement dans l’interface de MPrint , où il est possible de sélectionner le type d’imprimante 3D de la marque. Nous avons réalisé le premier test avec le fameux Benchy. Par défaut, la résolution d’impression 3D (épaisseur de couche) est de 200 microns, la température d’extrusion 230 degrés Celsius (plutôt élevée pour du PLA) et le « raft » est activé.

Nous avons alors retiré le « raft » (tout comme le support) et avons cliqué sur « Export » afin de générer les instructions pour la Mbot Grid II+. Cela a pour conséquence de créer un fichier .X3G, une sorte de GCode spécifique à Magicfirm, qui devra ensuite être transféré sur la carte SD. Ce processus de préparation dans MPrint n’offre que peu d’options et reste donc simple à utiliser.

Experience

Logiciel

Le logiciel MPrint est globalement simple d’utilisation et intuitif, avec un nombre limité d’options proposées. La paradoxe est que sa simplicité le destinera plutôt aux débutants, qui pourront toutefois être perturbés par des options cachées et un manque d’informations contextuelles explicatives au survol de la souris.

S’il est rapide de faire le tour de MPrint, la montée en compétence est plus difficile, les tutoriels et astuces étant assez laconiques. Les experts et habitués de l’impression 3D n’auront aucun problème à prendre en main le logiciel, mais seront très rapidement frustrés par le manque de possibilités offertes.

The MBot Grid 2 Plus software MPrint experience.
Le logiciel MPrint de la MBot Grid 2 Plus.

L’expérience utilisateur du logiciel de la Mbot Grid II+ est plutôt satisfaisante. Il est facile d’importer un fichier STL, régler les quelques paramètres d’impression 3D proposés et d’exporter au format .X3G. Sur Mac, il n’est pas possible de choisir précisément là où on souhaite enregistrer le fichier, le choix étant limité à une petite sélection de dossiers. Le mieux reste donc d’utiliser le lecteur SD par USB pour sauvegarder directement le .X3G sur celle-ci.

L’option d’auto-alignement de la plateforme d’extrusion se sélectionne depuis les paramètres d’impression 3D. Il est étrange qu’elle ne soit pas activée systématiquement et par défaut. C’est également dans le menu des paramètres que l’on retrouve les autres réglages disponibles de MPrint, parmi lesquels la vitesse d’extrusion, la température d’extrusion ou encore le taux de remplissage de l’objet (« Infill »).

Le « Slicer » MBotSlicer est extrêmement lent. La préparation d’un fichier 3D prend de longues minutes, même pour des fichiers 3D relativement simples. L’indicateur d’avancement prête également à confusion, en se bloquant systématiquement sur la valeur de 12%, et en ne progressant plus ensuite, jusqu’à un point où les 78% restants sont alors parcourus très rapidement.

De plus, le logiciel ne fournit aucune estimation concernant la quantité de filament 3D allant être utilisée ni combien de temps l’impression 3D va prendre. La seule façon d’avoir une estimation de la durée d’impression 3D est de commencer à imprimer sur la MBot Grid II+ et, au bout de quelques minutes, d’effectuer un calcul approximatif en fonction du pourcentage de la tâche accompli. Très frustrant.

The MBot Grid 2 Plus software MPrintPre View option.
La prévisualisation de l’impression dans MPrint.

L’outil de prévisualisation disponible est réduit à sa plus simple expression, avec un simple slider qui permet uniquement de rapidement constater si les supports sont oui ou non présents aux bons endroits.

Impression 3D

Une fois les bons paramètres choisis dans MPrint, le fichier exporté en .X3G et celui-ci enregistré sur la carte SD, il suffit alors d’insérer la carte SD dans l’imprimante 3D et de sélectionner « Print » dans l’interface affichée sur l’écran LCD. Un menu déroulant est alors proposé et il suffit de cliquer sur le bon fichier à imprimer en 3D.

La plateforme d’impression 3D de la MBot Grid II+ est recouverte d’un matériau similaire à du BuilTak qui permet une excellente adhésion pendant tout le processus d’impression 3D et empêche tout problème de warping. Il est par contre tellement adhésif que les objets deviennent très difficiles à retirer une fois complètement imprimés.

L’astuce dans ce genre de cas est alors d’ajouter un petit offset pour la première couche, mais cette option n’est pas disponible dans MPrint. Nous avons ainsi dû utiliser un cutter pour retirer les objets de la plateforme.

The Magicfirm MBot 3D Filament.
Le filament 3D Magicfirm MBot.

Après plusieurs impressions 3D aux résultats assez décevant et des cas de rupture du filament 3D, nous commencions à avoir de sérieux doutes sur les capacités de la MBot Grid II+. Le principal problème était lié à un souci de rétractation qui avait tendance à laisser des filaments de plastique non désirés, et la nécessité de recharger régulièrement le filament 3D.

The disassembled Magicfirm MBot Grid 2 Plus print head.
La tête d’impression Magicfirm MBot Grid 2 Plus démontée.

Nous nous sommes alors tournés vers le coupable le plus évident, le filament MBot Magicfirm Premium White PLA. Celui-ci est de très mauvaise qualité, et nos doutes ont été rapidement confirmés lorsque nous avons changé de marque. Nous avons utilisé un filament PLA générique vendu par Machines-3D et avons diminué la température d’extrusion à 210 degrés Celsius, une valeur plus standard.

Pendant ce test intensif de la MBot Grid II+, tout s’est déroulé normalement, avec des impressions 3D de plus de 8 heures effectuées sans soucis. Notons cependant une mise en pause intempestive à deux reprises pendant nos 50 heures de test, liés à un problème de capteur de présence du filament 3D. L’imprimante 3D passe alors automatiquement en mode pause et nécessite une intervention pour être relancée.

Durant ce test, nous avons également rencontré un blocage de l’extrudeur par un morceau de filament 3D. Nous avons alors dû retirer l’extrudeur du chariot qui le supporte, retirer le ventilateur frontal et enlever le bout de plastique coupable. L’opération de démontage et remontage nous a pris en tout pas moins de 30 minutes et généré pas mal de frustration…

Ce genre de problème n’est pas sensé survenir aussi rapidement sur une imprimante 3D neuve. Les pièces sont tout de même bien conçues, avec une simplicité d’assemblage bienvenue pour les étapes de maintenance. Une fois de plus le support de MBot nous a répondu très rapidement, un bon point.

Bruit

La MBot Grid II+ est relativement silencieuse pour une imprimante 3D à châssis ouvert. Les fréquences générées par l’impression ne sont pas trop gênantes, et il est envisageable d’installer cette imprimante 3D dans un bureau pour peu que l’on soit à quelques mètres d’elle. Nous avons mesuré une valeur de 55 dB à un mètre de distance via l’application Android Sonometer avec un Nexus 5.

Résultats d’impression 3D

Nos tests d’impression 3D ont été tous réalisés avec du filament 3D Machines-3D Electric Blue PLA étant donné que le filament 3D Magicfirm était de bien trop mauvaise qualité. Nous avons testé plusieurs épaisseurs de couche différentes (entre 200 microns et 100 microns) à une température d’impression 3D de 210 degrés Celsius.

Tout les autres paramètres d’impression 3D (vitesse, rétractation, remplissage…) sont restés ceux par défaut de MPrint. Hormis pour le fichier de test, nous n’avons plus utilisé de « raft » pour nos impressions 3D.

Les meilleurs résultats ont été constatés avec une résolution de 150 microns. Ce réglage permet à la MBot Grid II+ de donner le meilleur d’elle même, en termes de qualité et de vitesse d’impression 3D. A 100 microns, les résultats sont à peine meilleur en qualité mais les durée d’impression sont considérablement rallongées.

1. Benchy

3D Benchy 3D printed on the Magicfirm MBot Grid 2 Plus in 100 microns resolution.
3D Benchy imprimé en 3D sur la Magicfirm MBot Grid II+ avec une résolution de 100 microns.

Pour évaluer la performance de la CEL Robox Dual nous avons commencé par le bien connu test du Benchy. Il s’agit d’un fichier 3D standard de test pour les imprimantes 3D, contenant des portes à faux, des formes complexes ou encore des surfaces lisses.

Ci-dessous, plusieurs Benchy imprimés en 3D, y compris notre premier test avec le filament 3D MBot Magicfirm Premium White PLA.

3D Benchy 3D printed on the Magicfirm MBot Grid 2 Plus.
Plusieurs Benchy réalisés avec la Magicfirm MBot Grid 2 Plus. A droite en 100 microns, les deux de gauche en 150 microns.

Les Benchy sont très bien sortis avec le filament 3D Machines-3D Electric Blue PLA. Que ce soit en 100 microns ou en 150 microns, ils ont tous les deux des surfaces propres et bien finies, et un très bon niveau de détail. L’écriture « 3DBenchy » à l’arrière de la coque est très bien rendue avec la résolution de 150 microns.

2. Make torture test

Make torture test 3D printed on the Magicfirm MBot Grid 2 Plus.
Le test de torture de Make avec la Magicfirm MBot Grid 2 Plus.

Le Make Magazine’s 3D Printer Torture Test propose une méthode rigoureuse de mesure des capacités d’impression 3D d’une machine. Les fichiers 3D des pièces de ce kit permettent de mesurer des paramètres spécifiques et ainsi d’évaluer précisément la performance d’une imprimante 3D. Voici les résultats que nous avons obtenus en suivant ce protocole de test :

  • Précision dimensionnelle
    La MBot Grid II+ a produit un résultat de bonne qualité, avec des déviations comprises entre 0.1 and 0.2mm.
  • Porte-à-faux horizontaux
    Le résultat des porte-à-faux et assez bon, avec seulement des soucis de qualité sur les deux ponts les plus grands.
  • Porte à faux croissants
    Une bonne performance, seul l’angle de 70 degrés a posé problème.
  • Respect des tolérances 
    Les trois cylindres les plus simples s’enlèvent sans problème. Impossible de faire bouger les deux autres, même en forçant.
  • Réalisation des détails
    Un résultat médiocre, avec beaucoup de filament déposé entre les différentes tiges.
  • Alignement en XY
  • Alignement en Z 
    Les résultats sont très bons sur les trois axes, avec des surfaces propres et sans bavures.

3. Twisted Hex Vase

Twisted Hex Vase 3D printed on the Magicfirm MBot Grid 2 Plus.
Le Twisted Hex Vase imprimé en 3D sur la Magicfirm MBot Grid 2 Plus.

Twisted Hex Vase par bkpsu
Ce vase est un bon modèle de test. Il présente de grandes surfaces lisses et fines ainsi qu’une large base, ce qui le rend susceptible de présenter des soucis de warping. Nous sommes également amateurs de ce modèle car il ne va pas sans présenter certaines similarités avec le logo Aniwaa hexagonal ? .

Le test d’impression du vase Twisted Hex Vase a donné un très bon résultat. Les surfaces sont propres et bien alignées. Le PLA bleu électrique offre un excellent rendu. Seul souci : la difficulté à le retirer de la plateforme d’impression 3D une fois terminé, en raison de la trop grande adhésion.

4. 3DKitBash v2

3DK propose un set de 10 « chips » qui permettent d’évaluer les caractéristiques principale de l’impression 3D, y compris les vides, les petites structures, les articulations ou encore la flexibilité. Ce kit permet également d’évaluer la capacité d’une imprimante 3D à réaliser des pièces assemblées en une seule impression.

Hormis la difficulté à retirer les pièces imprimées en 3D de la plateforme d’impression, un problème récurrent avec la MBot Grid II+, le résultat est très bon. Les pièces articulées bougent sans difficulté et les surfaces sont de bonne qualité.

3D KitBash V0.2 test files 3D printed on the Magicfirm MBot Grid 2 Plus.
Fichiers de test 3D KitBash V0.2 réalisés avec la Magicfirm MBot Grid 2 Plus.

Pour référence, nous avons conservé côte à côte les tests réalisés avec le MBot Magicfirm PLA blanc et le Machines-3D PLA bleu. La différence est saisissante !

3D KitBash V0.2 test files 3D printed on the Magicfirm MBot Grid 2 Plus with two different PLA filaments.
3D KitBash V0.2 test files 3D printed on the Magicfirm MBot Grid 2 Plus with two different PLA filaments.

Rapport qualité prix

La Magicfirm MBot Grid II+ est une imprimante 3D de bureau avec un châssis robuste qui inspire confiance. Elle n’offre cependant rien de révolutionnaire, hormis peut être son système d’auto compensation du plateau d’impression 3D. Sa qualité d’impression est légèrement supérieure à la moyenne.

L’expérience utilisateur ne semble pas totalement aboutie avec son logiciel limité. Avec la Magicfirm MBot Grid II+, nous avons rencontré plusieurs soucis assez alarmants pour une machine neuve à ce tarif. A 1099$, la Mbot Grid II+ est relativement onéreuse et le PLA fourni avec est de très mauvaise qualité. Nous recommandons fortement d’éviter de l’utiliser et à Magicfirm de changer de fournisseur.

Conclusion

Notre conclusion reflète notre expérience avec la Magicfirm MBot Grid II+, en imprimant en 3D avec du filament 3D Machines-3D Electric Blue PLA. Notre test ne prend pas en compte les piètres résultats obtenus avec le MBot Magicfirm Premium White PLA.

Avec du PLA de bonne qualité, la MBot Grid II+ est capable de proposer des impressions 3D de bonne qualité. Les meilleurs résultats que nous avons obtenu sont des impressions à 150 microns de résolution.

Magicfirm devrait se pencher sur le logiciel MPrint et ajouter certaines fonctionnalités : on pense notamment à la possibilité de laisser un offset entre la plateforme d’impression 3D et la première couche, ou une estimation fiable du temps d’impression.

La Magicfirm MBot Grid II+ propose un design simple et plutôt séduisant. Ses impressions 3D sont de bonne qualité et son niveau sonore la rend compatible avec un usage dans un bureau voire même chez un particulier. Vu qu’elle n’imprime que du PLA, l’utilisation dans une pièce bien aérée est envisageable.

Cependant, cette imprimante 3D a plusieurs défauts, et nous ne la recommandons pas dans l’état actuel des choses. Sur nos 50 heures d’impression 3D, nous avons rencontré de nombreux soucis. Cela n’est pas totalement inhabituel lorsqu’on utilise une imprimante 3D mais le fait qu’autant de problèmes surviennent en si peu de temps est selon nous rédhibitoire.

Nous devons également mentionner la très mauvaise qualité du filament 3D fourni par défaut, que nous avons du jeter tellement il était inutilisable. Un bon point cependant : ces soucis nous ont donné l’occasion de tester le support en ligne qui est très réactif et sympathique.

Tout cela pourrait être acceptable sur un modèle d’imprimante 3D en kit à 500 € mais la MBot Grid II+ ne coûte pas moins de 1099$. Cela la positionne en compétition avec des imprimantes 3D telle la Original Prusa i3 MK2, bien plus performante et moins chère.

Selon nous, la gamme Mbot a du potentiel au niveau hardware et software : une marque à suivre mais dont le modèle phare actuel, la Grid II+, n’est pas assez abouti.