Introduction

Raise3D a lancé sa première série d’imprimantes 3D – la série N – sur Kickstarter en 2015. À l’époque, leur mission consistait à « élever » (« raise » en anglais, d’où le nom de la marque) les performances standard des imprimantes 3D à un niveau supérieur.

Raise3D était en effet un précurseur, proposant des fonctionnalités telles qu’une grande interface tactile, la double extrusion ou encore la reprise automatique des impressions suite à une panne de courant. Ces caractéristiques sont omniprésentes aujourd’hui, mais en 2015 et au prix proposé, cela constituait une véritable innovation.

Ainsi, Raise3D a su s’imposer au fil des ans, recevant de nombreuses appréciations positives de la part de professionnels du monde entier. L’équipe Raise3D s’est appuyée sur son expérience pour lancer la série Pro2 en 2018, ce qui nous amène à la série Pro3 d’aujourd’hui (2021).

Sélection Ce produit fait partie d’un guide d’achat.
Testé Ce produit a été testé par notre équipe.
Par Raise3D
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6 499 €

La série Pro3 de Raise3D comprend la Pro3 et la Pro3 Plus, qui ne diffèrent que par leurs volumes de construction. La Pro3 de base offre 300 x 300 x 300 mm de volume de construction, tandis que la Pro3 Plus double sa hauteur de construction pour offrir 300 x 300 x 605 mm de volume.

Nous avons testé la version Pro3 Plus. Avant d’entrer dans le vif du sujet, voici un bref résumé de ses avantages et inconvénients :

Avantages

  • Facilité et simplicité d’utilisation
  • Qualité constante
  • Application RaiseCloud
  • Service client réactif
  • Assistant intelligent intégré (EVE)
  • Grand écran tactile et bon design UX

Inconvénients

  • Détecteur de filament sensible
  • Ouverture légèrement trop étroite

Installation et mise en route

Unboxing

La Pro3 Plus est beaucoup plus grande qu’elle n’y paraît en ligne. Nous l’avions déjà vue lors de divers salons d’impression 3D, mais avons tout de même été supris de sa taille en la recevant sur sa palette de transport.

Le carton contient tout ce dont vous avez besoin ou pourriez avoir besoin, notamment :

  • Une paire de gants industriels pour éviter de se brûler sur le plateau d’impression
  • Des buses supplémentaires et tous les outils nécessaires à leur entretien
  • Des clés Allen pour chaque type de vis de la machine
  • Des câbles secteur pour chaque pays
  • Une clé USB
  • Carte d’étalonnage en métal

Deux bobines de filament PLA rouge et blanc de marque Raise3D étaient également incluses. Pour tester une machine aussi puissante, des plastiques plus performants (comme l’ABS ou le PC) auraient été appréciés. Nous avons demandé à Raise3D quelques extras et ils nous ont envoyé de l’ABS et du PC.

Quelques-uns des accessoires qui sont inclus avec la Raise3D Pro3 Plus. Source : Aniwaa

Après avoir déballé l’imprimante – avec les instructions claires et détaillées de « EVE, l’assistant intelligent » – nous avons immédiatement essayé l’application RaiseCloud et enregistré notre Pro3 Plus. Nos collègues ont pu facilement rejoindre l’équipe d’Aniwaa depuis leur propre smartphone et, plus tard, vérifier l’état des différentes impressions. Toute l’opération s’est faite en moins de 15 minutes et a fonctionné sans encombre.

La Raise3D Pro3 Plus repose fermement sur 4 roulettes qui peuvent être verrouillées séparément. Elles rendent l’imprimante 3D extrêmement facile à déplacer, tout en lui offrant une étonnante stabilité lorsqu’elles sont verrouillées.

Calibration

Nous avons utilisé EVE pour les processus de calibration. La mise à niveau du lit est entièrement automatique, avec 63 points de mesure pour une mise à niveau avancée ou 9 points pour des impressions à la volée.

La Pro3 Plus recalibre automatiquement son lit d’impression lorsque cela est nécessaire. Par exemple, lorsque nous avons lancé l’impression d’un énorme collecteur d’admission, l’imprimante a jugé nécessaire de remettre le lit à niveau.

Il faut également calibrer les buses de temps en temps, un processus semi-automatique. Le processus est très simple, grâce aux instructions pas à pas d’EVE, et consiste à utiliser une carte métallique (fournie) pour mesurer la distance parfaite entre la buse et le lit. Par rapport à l’utilisation d’une carte de visite ou d’un morceau de papier, la carte métallique rend le processus de calibration des buses beaucoup plus facile ; un détail agréable et attentionné de Raise3D.

Chargement du filament

Le chargement et le déchargement des filaments sont tout aussi faciles à réaliser et peuvent être gérés via la grande interface tactile de l’imprimante 3D. L’application donne des instructions claires et faciles pour ce processus. Elle comptabilise également chaque gramme de matériau que vous utilisez, de sorte que vous savez toujours exactement combien de filament il vous reste.

Découpage (« slicing ») avec ideaMaker

ideaMaker se télécharge en quelques secondes et est facile à installer. Une fois le logiciel installé, il peut détecter automatiquement l’imprimante 3D si l’ordinateur est connecté au même réseau Wi-Fi.

Les utilisateurs peuvent choisir parmi des profils de paramètres prédéfinis en fonction du matériau qu’ils utilisent. Cela peut permettre de gagner beaucoup de temps, non seulement mais surtout pour les débutants. De nombreux paramètres restent toutefois disponibles pour les utilisateurs plus avancés.

Capture d’écran d’ideaMaker et de ses profils d’impression prédéfinis. Source : Aniwaa

ideaMaker offre également des fonctions basiques d’édition de modèles 3D, permettant aux utilisateurs d’ajouter des formes, de recadrer des zones spécifiques, et plus encore. Pour la liste complète des fonctionnalités, visitez la page ideaMaker de Raise3D.

Notre expérience avec la Pro3 Plus

Logiciel ideaMaker

Le logiciel de découpage (ou « slicer ») ideaMaker de Raise3D, est très facile à utiliser. Il découpe efficacement les modèles 3D en quelques secondes et les répare automatiquement si nécessaire. Le logiciel est étonnamment rapide, même lorsqu’il fonctionne sur un ordinateur portable avec une carte graphique moyenne.

Nous avons remarqué quelques petites erreurs de traduction, mais globalement, le logiciel (et le système d’exploitation de l’imprimante) dégage une très bonne impression de professionnalisme et de qualité.

Logiciel RaiseCloud

RaiseCloud est un logiciel de pilotage d’imprimantes 3D. Il permet bien sûr de gérer les imprimantes Raise3D mais accepte aussi d’autres marques (nous n’avons pas essayé cette fonctionnalité). RaiseCloud est très utile pour surveiller tous les paramètres de l’imprimante 3D (par exemple, les températures des buses et du lit, le filament restant, …) en temps réel, et de n’importe où.

Il est extrêmement simple de créer un compte RaiseCloud et de le connecter au logiciel ideaMaker. Une fois un compte créé, il est possible d’ajouter et de gérer plusieurs utilisateurs et de leur donner des droits sur la plateforme. La capture d’écran ci-dessous, par exemple, provient du compte d’Elliot :

Notre compte et notre tableau de bord RaiseCloud. Source : Aniwaa

RaiseCloud est également disponible sous forme d’application pour smartphone ou tablette (Android et iOS), dont nous sommes de grands fans. Nous avons régulièrement utilisé l’application smartphone RaiseCloud pour effectuer des vérifications ponctuelles de nos impressions lorsque nous étions absents du bureau.

La webcam intégrée de la Raise3D Pro3 Plus permet d’observer les impressions en semi direct. Par semi-direct, nous entendons que la caméra envoie une image toutes les 5 secondes environ. Vous pouvez donc voir la progression de votre impression, mais vous ne pouvez pas suivre chaque mouvement de buse.

Voici quelques captures d’écran de l’application pour une pièce qui nous inquiétait (nous expliquons pourquoi plus loin dans cet article) :

Impression 3D et flux de travail

Une fois que votre modèle 3D découpé est prêt, il est très facile de l’envoyer à l’imprimante en cliquant sur un bouton.

Un certain temps de préchauffage est nécessaire en fonction du matériau que vous imprimez. Pour l’ABS, il a fallu environ 10 minutes pour chauffer le lit d’impression à 100°C. La montée en température de l’extrudeur est plus rapide : il n’a fallu qu’environ 30 secondes pour atteindre 250°C lors de nos tests d’impression d’ABS.

Pendant l’impression, la Pro3 Plus était assez silencieuse par rapport à la plupart des imprimantes 3D que nous avons essayées au fil des ans. Nous avons mesuré un niveau de bruit d’environ 40 dB pendant une impression, ce qui – à l’oreille – paraît équivaloir au bruit du fonctionnement d’un PC. Même taper sur un clavier d’ordinateur semble plus bruyant que la Pro3 Plus.

Nous avons imprimé de nombreux modèles 3D et ils sont tous très bien sortis. Il y a eu quelques problèmes mineurs de « stringing » (phénomène parfois appelé « suintement » ou « cheveux d’ange » en français), mais rien de rédhibitoire.

Il a été particulièrement facile de retirer les impressions grâce au plateau d’impression magnétique et flexible, et les structures de support sont tout aussi faciles à détacher de l’impression. Il y a juste un petit inconvénient : la plaque de construction est presque aussi large que la porte, il faut donc ouvrir complètement la porte pour pouvoir sortir la plaque. Un peu de marge supplémentaire aurait été plus pratique.

Pierre-Antoine sort une impression et profite de la flexibilité de la plaque pour retirer la pièce.

Service client

Nous avons rencontré un petit problème avec le système de détection du filament et avons d’abord fait appel à EVE pour le dépanner. Cet assistant AI de type chatbot fonctionne bien pour la plupart des problèmes courants, mais ici, nous n’avons pas pu résoudre le problème. Nous avons donc contacté anonymement le service clientèle de Raise3D. (Entre-temps, nous avons désactivé la fonction de détection de fin de filament et avons continué à imprimer sans aucun problème).

L’équipe nous a répondu rapidement et de manière professionnelle – encore un atout pour Raise3D – et nous avons pu résoudre le problème, qui était causé par le filament lui-même. Après avoir changé de filament, le problème a été résolu pour de bon. Puisque cela s’est produit avec le filament PLA de la marque Raise3D, nous recommandons toutefois à Raise3D de réduire la sensibilité du capteur.

Autres caractéristiques

L’imprimante est dotée de capteurs de sécurité sur toutes ses portes. L’objectif est de mettre en pause les impressions dès que l’imprimante détecte qu’une de ses portes est ouverte. Après avoir essayé cette fonctionnalité une fois (elle fonctionne parfaitement), nous l’avons désactivée pour faciliter l’observation des impressions pendant le reste de nos tests. Cette fonction peut s’avérer utile dans les écoles ou, de manière générale, dans tout environnement où n’importe qui peut venir voir et toucher l’imprimante.

La fonction de reprise automatique des impressions suite à une panne de courant fonctionne également très bien. Nous l’avons débranchée en plein milieu d’une impression et, après l’avoir rebranchée, la Raise3D Pro3 Plus s’est remise au travail en seulement quelques minutes. Il a juste fallu le temps de réchauffer les extrudeuses et le plateau d’impression à la bonne température. Nous nous attendions presque à ce que l’impression porte une marque à l’endroit où la coupure a eu lieu, mais n’avons rien pu distinguer à l’œil nu.

Le gestionnaire de flux d’air (appelé AFM pour « Air Flow Manager ») semble remplir son rôle de (a) filtrer les particules et les odeurs, et de (b) gérer la chaleur à l’intérieur de l’imprimante. Nous avons utilisé de l’ABS, matériau qui a tendance à sentir mauvais, et n’avons rien remarqué en nous tenant juste à côté dans un bureau fermé. L’odeur de l’ABS n’est pas insupportable comme les odeurs de résine, mais si vous êtes habitué à imprimer principalement du PLA, cela peut initialement surprendre. L’ABS est également connu pour se déformer facilement (phénomène de « warping »), mais nos pièces en ABS sont très bien sorties grâce à l’AFM.

Nous avons aussi essayé d’échanger les têtes d’impression pour voir si le processus était vraiment aussi facile que Raise3D le prétend, et il l’est. Cela ne prend littéralement que quelques secondes et c’est très utile dans le cas où vous voulez remplacer la tête complète ou simplement mettre une nouvelle buse.

Il est très rapide et facile de changer de tête d’impression sur la Pro3 Plus.

Résultats d’impression 3D

Cet article se base sur environ 10 jours de tests et plus de 180 heures d’impression 3D. Nous avons testé les matériaux Raise3D inclus (PLA rouge et blanc), ainsi qu’une bobine d’ABS bleu Octofiber que nous avions au bureau.

Porte-clés bicolore

Cette pièce se trouvait déjà sur la clé USB fournie avec la Pro3 Plus. Il s’agit d’une pièce de taille moyenne, mesurant environ 5 cm de diamètre. En tant qu’impression 3D bicolore originale avec des détails en relief, c’est un test intéressant pour notre revue de la Raise Pro3 Plus.

C’était notre première impression après avoir calibré l’imprimante 3D. Nous avons simplement découpé le fichier avec le profil « qualité standard », avec des couches de 200 microns et une vitesse d’impression de 80 mm/s pour le remplissage.

Le porte-clés et sa pièce centrale mobile. Source : Aniwaa

Nous avons obtenu un résultat de très bonne facture, avec une absence totale de suintement entre les deux matériaux. La séparation entre le stator et le rotor est nette. Même pour une impression en PLA, c’est assez impressionnant.

Crâne de T-rex (échelle 200%)

Il s’agit d’une impression très classique, l’une de nos préférées pour tester une nouvelle imprimante 3D. Nous avons imprimé cette pièce un nombre incalculable de fois dans le passé, dans différentes tailles et résolutions.

Nous avons profité du grand volume d’impression de la Pro3 Plus pour nous offrir un crâne de T-Rex de taille XL. Après avoir mis à l’échelle les mâchoires supérieure et inférieure à 200%, nous les avons imprimées une par une en mode « haute vitesse », avec des couches de 250 microns et une vitesse d’impression de 100 mm/s.

L’impression 3D de la mâchoire supérieure a pris environ 50 heures. C’était un peu un acte de foi car, à ce stade, la seule impression que nous avions lancée sur la machine était le simple porte-clés. Nous avons simplement transféré le GCode via RaiseCloud, allumé l’imprimante et lancé l’impression avant de rentrer chez nous pour le week-end.

Lorsque nous sommes revenus, la pièce était terminée, protégée par une sorte de coquille imprimée par défaut. Il ne nous a fallu que quelques secondes pour retirer la pièce du plateau, enlever la coquille, et découvrir le crâne en PLA de 450 grammes dans toute sa splendeur. Les dents sont très impressionnantes, elles sont sorties impeccables malgré les grands porte-à-faux (« overhangs » en anglais).

La mâchoire inférieure a été plus rapide à imprimer, en 22 heures, et a consommé moins de 250 g de PLA. Sa caractéristique la plus difficile est son énorme surplomb, et une fois encore, la Raise3D Pro3 Plus a donné des résultats étonnamment bons.

Voici le résultat fini, assemblé, sans aucun post-traitement (à part le retrait de la coquille) :

Benchy bicolore

Le célèbre test de torture Benchy est un autre classique que nous voulions imprimer. Après avoir téléchargé la pièce directement depuis Thingiverse, nous avons opté pour le profil « qualité standard ». Il a fallu environ 2 heures pour l’imprimer.

Ne vous laissez pas tromper par la faible résolution du résultat ; avec une épaisseur de couche de 250 microns, il fallait s’y attendre. Une fois de plus, la coquille de purge a parfaitement fait son travail, et il n’y a presque pas de suintement entre les deux couleurs. Les surplombs sont également propres et détaillés, et pour une pièce aussi complexe et petite, c’est un très bon résultat.

Benchy simple

Pour augmenter la difficulté, nous avons fait un autre benchy, mais en mode « haute qualité » et avec une seule couleur cette fois. Ce mode offre une épaisseur de couche de 100 microns et une vitesse d’impression du remplissage de 60 mm/s.

Nous avons obtenu un résultat de très bonne facture après seulement 2 heures d’impression 3D. Les surplombs sont détaillés et propres sans aucun suintement.

Fusée Tintin bicolore (échelle 50%)

Il s’agit d’une impression 3D intéressante qui exploite également les capacités d’impression 3D bicolore de la Pro3 Plus. Nous avons à nouveau opté pour le mode « haute vitesse ». Les coquilles de purge ont fait leur travail et les différentes pièces sont sorties parfaitement.

Nous avons tout de même remarqué quelques imperfections, notamment sur les ailerons qui sont sortis un peu abîmés. Ceci est lié à un mélange de facteurs : vitesse d’impression rapide, porte-à-faux importants et parois fines.

Après un peu de colle chaude, la fusée était magnifique dans le matériau PLA original rouge et blanc de Raise3D !

Fusée Tintin assemblée. Source : Aniwaa

Fusée Raise3D

Ce fichier de test est parfait pour voir comment l’imprimante 3D se comporte avec les objets petits et délicats. Nous avons utilisé le mode « qualité standard » pour le piédestal et le mode « qualité haute vitesse » pour la fusée. Les flammes, elles, ont été imprimées séparément en ABS bleu. Les trois pièces s’assemblent et restent parfaitement en place sans aucune colle.

Petit engrenage

Nous avons utilisé cette pièce pour évaluer la capacité de l’imprimante à produire de petites pièces de haute qualité. Nous n’avons pas été déçus. Après moins d’une heure d’impression 3D ABS, la pièce a été réalisée en mode « qualité haute vitesse ». Les dents de l’engrenage hélicoïdal sont solides et détaillées.

Gros plan sur l’engrenage. Source : Aniwaa

Collecteur d’admission

Ce magnifique collecteur de démonstration nous a été envoyé par l’équipe de Raise3D. Ils nous ont donné quelques conseils pour assurer un bon résultat à la taille 100%. Désireux de mettre la Pro3 Plus à l’épreuve, nous avons fini par la mettre à l’échelle jusqu’à 400%, et ideaMaker nous a indiqué un temps d’impression total de 60 heures. Nous avons découpé le fichier en mode « qualité standard ».

Nous n’avons utilisé aucun élément de support ou d’adhésion (par exemple, bord, jupe, radeau, …). Dès que nous avons été sûrs que la première couche se déroulait correctement, nous sommes partis pour le week-end.

Ce que nous n’avons remarqué que plus tard, c’est que le dessous de la partie supérieure conique du collecteur pendait littéralement dans les airs ! Nous avons rapidement déterminé via ideaMaker que l’impression de cette couche très risquée devait avoir lieu dans la soirée du samedi.

Une vue en tranche du collecteur dans ideaMaker ; précisément les couches où certaines zones sont imprimées dans le vide. Source : Aniwaa

Nous avons vérifié le flux vidéo toutes les 20 minutes sur nos smartphones grâce à l’application RaiseCloud, et nous n’avons été soulagés qu’une fois que nous avons vu que la couche et celles immédiatement au-dessus s’en étaient sorties. Honnêtement, nous ne savons pas comment la Pro3 Plus a réussi à imprimer cette zone. Lorsque le collecteur a finalement été terminé, c’est la première chose que nous avons vérifiée. Bien sûr, certaines zones des couches n’étaient pas correctement fusionnées, mais le résultat reste néanmoins impressionnant.

Le résultat final est une superbe pièce 3D, robuste et bien finie. Il n’y a strictement aucun « warping » (ce qui est généralement un défi lors de l’impression 3D de grandes pièces en ABS) et les couches de 200 microns sont à peine visibles. Le plateau magnétique et flexible a permis de retirer très facilement l’impression.

Notre verdict

La Pro3 Plus offre une prise en main et utilisation faciles et intuitives et une qualité d’impression constante. En plus de 180 heures d’impression, nous n’avons pas rencontré une seule impression défaillante, même sur des modèles particulièrement complexes comme le collecteur et ses porte-à-faux extrêmes. La Pro3 Plus est un véritable bourreau de travail qui imprime tout.

L’assistant intelligent EVE de Raise3D est utile avec des instructions étape par étape pour chaque processus (du déballage à la calibration et à la détection des erreurs). Mis à part le problème de détection du filament, qui nous a permis de tester le service client réactif et sympathique de Raise3D, tout s’est déroulé sans encombre. Le plateau magnétique et flexible, la calibration automatique et les dispositifs de sécurité sont également tous bienvenus et bien pensés.

Côté logiciel, ideaMaker n’a rien à envier aux classiques comme Cura, et fait partie des meilleurs slicers gratuits que nous avons essayés. Il est efficace et intuitif, et il est agréable d’avoir des fonctions booléennes directement sous la main.

Dans l’ensemble, la série Raise3D Pro3 est un choix fiable pour les professionnels qui ont besoin de la technologie FFF pour le prototypage rapide ou les pièces d’utilisation finale à un prix très intéressant.

Galerie

Voici quelques photos supplémentaires de nos sessions de test.